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Pleins feux : Le champ de pratique le plus intéressant, et le plus épicé!

Fasken
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Perspectives de la capitale

Dans sa quête d’une occupation stimulante sur le plan intellectuel, Boris Subara a trouvé exactement ce qu’il cherchait dans la pratique du droit.

Boris a quitté un autre cabinet national pour se joindre récemment à Fasken à titre d’avocat au sein du groupe de pratique Travail, emploi et droits de la personne. Il se spécialise notamment en défense des intérêts des employeurs.

Boris fournit des conseils aux employeurs concernant les licenciements, les questions de droits de la personne, la gestion de l’absentéisme, l’administration de la discipline, le recours à des entrepreneurs indépendants, les accommodements aux travailleurs blessés ou handicapés, les enquêtes sur le lieu de travail mandatées en vertu de la législation sur la santé et la sécurité au travail et toute question relative à l’emploi survenant dans le cadre des opérations de l’entreprise, comme les fusions et acquisitions. Son travail s’étend à la rédaction et à l’examen d’ententes, ainsi qu’à la représentation de clients dans des litiges et des arbitrages en matière de travail.

Nous avons récemment rencontré Boris pour lui demander ce qui l’a attiré vers la pratique du droit et pour aborder les importants enjeux auxquels sont confrontés les employeurs alors que le monde du travail retrouve son équilibre post-pandémie.

Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre une carrière en droit?

Boris : Depuis mon plus jeune âge, mes parents me disent que je suis têtu. Ils considéraient que cela me permettrait de devenir un grand avocat-plaideur.

J’ai toujours aimé débattre et lire, mais je n’ai jamais été particulièrement bon en maths, en physique, en chimie ou en biologie. Je n’ai jamais aimé ces matières à l’école. Et je n’ai jamais eu beaucoup de talent en programmation non plus, ce qui d’entrée de jeu éliminait pour moi la perspective d’embrasser une carrière dans les STIM. Autrement dit, j’ai choisi ma carrière en éliminant les impossibilités.

Mais sérieusement, je croyais simplement qu’être avocat serait une profession intéressante et stimulante. Ce n’est toutefois qu’au début de mon baccalauréat spécialisé en études des conflits et droits humains à l’Université d’Ottawa que j’ai réalisé que je voulais m’inscrire en droit. Encore indécis, j’ai compris qu’un diplôme en droit permettait d’acquérir des compétences non seulement pour être un bon avocat, mais aussi un bon politicien, gestionnaire, journaliste ou diplomate. J’ai reconnu que cela me préparerait pour pratiquement toutes les professions qui exigent une force intellectuelle combinée à une approche pratique du monde.

Pourquoi avoir choisi le droit du travail et de l’emploi, et plus particulièrement la défense des intérêts des employeurs?

Boris : Je ne me suis pas tout de suite intéressé au droit du travail et de l’emploi quand j’ai commencé mes études en droit. Comme pour tout le reste, je n’avais aucune idée claire de ce que je voulais faire après l’obtention de mon diplôme.

À peine quelques mois seulement après avoir terminé mon stage, j’ai décidé que la pratique privée n’était pas pour moi, et j’ai donc décidé d’explorer une carrière en dehors de la pratique traditionnelle du droit. Sur un coup de tête, j’ai accepté un emploi au sein du groupe ENCON (connu sous le nom de Victor Canada), à titre d’analyste des réclamations au sein du service des réclamations des administrateurs et des dirigeants. Il s’est avéré que la plupart des réclamations d’assurance que j’ai traitées étaient des réclamations dans le secteur de l’emploi, et j’ai soudainement développé un intérêt pour le droit du travail et de l’emploi.

Pour moi, aujourd’hui, le droit du travail et de l’emploi est le champ de pratique le plus intéressant et le plus épicé. Il n’y a pas de journée type. Il est toujours intéressant de se renseigner sur les activités et les secteurs d’activité des différents clients. Outre la variété des tâches et des clients, chaque cas apporte un ensemble unique de faits et d’allégations qui ne sont jamais ennuyeux et qui exigent souvent une analyse juridique approfondie et créative.

Quel est à votre avis l’enjeu ou le défi le plus important en matière de travail, emploi et droits humains auquel sont confrontés les employeurs d’aujourd’hui?

Boris : À mon avis, le principal enjeu juridique est l’interprétation des contrats de travail et des régimes et politiques d’intéressement, et la nécessité d’examiner et de mettre à jour les clauses de cessation d’emploi et les contrats, régimes et politiques types, afin de suivre l’évolution des interprétations juridiques. 

Un certain nombre de décisions jurisprudentielles importantes intervenues au cours des derniers mois représentent, pour les employeurs et les avocats spécialisés en droit du travail, un défi en matière de compréhension et d’adaptation. Matthews c. Ocean Nutrition Canada Ltd., Waksdale c. Swegon North America Inc. et Battiston c. Microsoft Canada Inc., pour n’en nommer que quelques-unes, qui examinent tous les aspects techniques en langage contractuel.

Je m’attends à ce que cette tendance se poursuive à mesure que d’autres décisions entourant la COVID-19 sont prises, et son impact sur le lieu de travail peut être important.

À votre avis, comment la relation employeur-employé va-t-elle changer, à court et moyen terme, en raison de la pandémie?

Boris : En raison de la pandémie, de nombreux employeurs ont été contraints d’adopter à la hâte des dispositions de « travail à domicile », lorsque leurs lieux de travail ont été fermés. Beaucoup ont adopté la flexibilité (et dans certains cas, des économies de coûts) d’avoir des employés travaillant à domicile (ou « en travail virtuel » ailleurs). Toutefois, d’un point de vue juridique, le travail à distance peut créer autant de problèmes qu’il en résout.

Certains employeurs ont été surpris d’apprendre que les lois relatives au lieu de travail physique peuvent également s’appliquer aux lieux de travail à distance. Par exemple, les exigences minimales contenues dans les lois sur les normes d’emploi, comme celles relatives aux heures de travail, aux périodes de repas et aux heures supplémentaires, ne sont pas suspendues ou limitées lorsque les employés travaillent à distance de chez eux ou d’ailleurs. Les employeurs doivent surveiller les employés pour gérer le rendement ou la productivité, mais aussi pour s’assurer que toutes les exigences minimales applicables sont respectées. Cela peut représenter un défi lorsque l’employeur n’a pas la capacité de superviser directement le lieu de travail.

Les employeurs ont également été surpris d’apprendre que permettre à un employé de « travailler virtuellement » depuis un autre pays ou même une autre province canadienne, n’est pas non plus sans risque et doit être considéré avec prudence. Cette situation soulève des questions quant à savoir si la couverture d’indemnisation des accidents du travail s’étend à l’ensemble des territoires et pourrait exposer les employeurs à un risque éventuel en cas de blessure au travail. De plus, les dispositions législatives sur les normes d’emploi dans la province où le travail est exécuté peuvent s’appliquer à l’employé, malgré le fait que le lieu de travail réel de l’employeur se trouve ailleurs. Les employés qui travaillent à l’extérieur du Canada (et leurs employeurs) peuvent être assujettis aux lois sur l’emploi du pays où ils travaillent. Une pléthore d’autres enjeux potentiels liés à la fiscalité, à l’immigration, à la confidentialité et à la protection des données se pose dans le contexte de modalités de travail à distance de ce type.

Le droit du travail s’est de plus en plus mondialisé du fait de l’abolition des frontières commerciales, de sorte que ces enjeux se seraient de toute façon présentés, avec ou sans la pandémie. La pandémie a toutefois sans doute accéléré la tendance de manière très significative. Il sera intéressant de voir, lorsque la pandémie se sera atténuée, si les employeurs rappelleront leurs employés à un lieu de travail physique et, si ce n’est pas le cas, s’ils peuvent maintenir une main-d’œuvre productive et durable qui leur permet de demeurer concurrentiels.

Vous vous êtes récemment joint à Fasken, en provenance d’un autre cabinet. Pourquoi avoir choisi Fasken pour la prochaine étape de votre carrière?

Boris : La réputation de la pratique en travail et en emploi de Fasken m’a poussé à me joindre au cabinet. J’ai toujours porté une attention particulière aux classements des cabinets d’avocats, et je savais que le cabinet était toujours classé dans la catégorie 1 dans ce champ de pratique. J’ai présumé qu’une telle réputation attirerait des clients importants et des projets intéressants, et j’avais raison.

Bien que je ne sois ici que depuis un mois environ, le travail s’est avéré plus gratifiant et stimulant que je n’aurais pu l’imaginer.

Quel est le titre du dernier livre que vous avez lu?

Boris : 1984, par George Orwell.

Quels sont vos passe-temps ou vos champs d’intérêt en dehors du travail?

Boris : En dehors du travail, je suis un passionné de sport (et un athlète). Bien que mon sport préféré soit le soccer (j’insiste pour parler de « football »), j’aime aussi le basket-ball, le hockey, le tennis, le volley-ball et pratiquement tous les autres sports. Je suis un grand fan d’une équipe de soccer/football appelée l’Étoile rouge de Belgrade et il m’est arrivé de m’envoler pour l’Europe pendant quelques jours, juste pour assister à un grand match avant de rentrer au Canada.

J’aime aussi lire les actualités, les nouvelles, la politique, regarder des films et des émissions de télévision dystopiques et regarder ma fille grandir.

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